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La police municipale face aux dangers de ses missions. Cette brûlante  question a de nouveau rebondi ces dernières semaines après deux  épisodes violents qui ont visé des policiers municipaux.

A Blagnac (Haute-Garonne), tout d’abord, où un véhicule de police  municipale, vide de ses occupants et garé à proximité du poste de  police, a été la cible, le 2 juin 2012, de plusieurs tirs d’armes à feu.
Selon les premiers éléments de l’enquête, un homme casqué et vêtu d’une  combinaison de motard aurait été aperçu sur le parking en train de tirer  à quatre reprises sur ce véhicule.
Les enquêteurs de la police judiciaire de Toulouse ont été saisis des investigations.

Plus récemment, mercredi 20 juin au soir, ce sont trois cocktails  Molotov qui ont été lancés dans la cour d’un poste de la police  municipale de Mulhouse (Haut-Rhin).
La bouteille a blessé les jambes d’un agent présent mais ne s’est pas enflammée, évitant des dommages plus graves.
Cet incident est survenu dans le quartier « sensible » de Bourtzwiller  sur fond de violences récurrentes, depuis le début du mois, entre les  forces de l’ordre et des jeunes dans plusieurs quartiers de la ville.

Réagissant le 20 juin à ces deux événements, la Fédération autonome  de la fonction publique territoriale (FA-FPT) a dénoncé des « faits  inacceptables » et a appelé le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, « à  se saisir de ce dossier sans délais et sans angélisme ».
« Le temps des paroles n’est plus, souligne le syndicat, il faut  maintenant stopper cette escalade de la violence dont les forces de  police sont victimes au quotidien et ce, quelle que soit la nature des  interventions. »

Gilets pare-balles et armes de 4e catégorie – Même sentiment du côté  du SNPM-FO, qui, dans un communiqué, « demande la protection des agents  avec l’achat de gilets pare-balles en urgence ainsi que la dotation  d’armes de 4e catégorie avant qu’un drame ne se produise ».